Welcome in my own world.

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dimanche 21 octobre 2012

Ainsi.


Je me pose toutes sortes de questions. Qui suis-je ? D'où est-ce que je viens ? Qu'est-ce que je fais là ? Quel est le but de mon existence ? J'y réfléchis vainement. Puis je me dis que je n'ai qu'à faire comme les autres : avancer avec insouciance. J'ai du mal à comprendre ces autres. J'ai l'impression de vivre au milieu d'attardés qui n'ont d'autres préoccupations que l'amusement et la drogue. La valeur du travail a disparu, le respect s'est fait la malle. Ainsi j'observe autour de moi ces jeunes sans espoir, errant dans les rues bondées au milieu de la nuit, leur casquette vissée sur la tête, leurs pensées corrompues par les litres d'alcool absorbés. J'ai pitié de cette génération qu'est la mienne. J'ai pitié d'eux et j'ai pitié de moi.
J'en ai marre de me lever, et de vivre sans cesse la même journée, de voir les mêmes visages et d'entendre les mêmes bêtises. Je me traîne de cours en cours, en riant fort, en chuchotant sous le nez de mes professeurs. De temps en temps je suis sanctionnée. Je prie chaque minute d'avancer plus rapidement, j'attends la sonnerie avec tant d'impatience que j'en oublie tout le monde. J'en oublie mes camarades, j'en oublie le surveillant qui passe sans aucune discrétion, claquant la porte, arrachant le papier d'appel. J'en oublie les pseudos soucis qui à longueur de journée s'emparent de mon cerveau. Oui, à mon âge on pense que tout est grave. Alors que l'on est au commencement, que c'est réellement maintenant que chaque chose prend tout son sens, on découvre en peu de temps ce qui va, jusqu'à la fin de nos jours, faire partie de notre quotidien : l'amitié et l'hypocrisie, la concurrence, l'angoisse et l'amour. L'amitié, absurdité. L'hypocrisie, omniprésente. La concurrence, vorace. L'angoisse, dominante. L'amour...sentiment à la fois si doux, agréable et vertigineux lorsqu'il nous emporte avec lui. Mais si néfaste quand il nous délaisse. On a attribué un nom ridicule à ce phénomène post-bonheur : le "chagrin d'amour".





M.